Mesures d'officialisation
Recommandation: Mesure incitative, pour l'utilisation de certains termes et expressions, sans toutefois les rendre obligatoire.
Normalisation: C'est la mesure la plus contraignante des mécanismes d'officialisation, puisque l'emploi des termes normalisés deviennent obligatoires dans les textes et contrats officiels.
Les termes recommandés ou normalisés doivent être publiés dans la Gazette officielle du Québec. Cette démarche, en plus de toute la recherche nécessaire à la proposition, peut prendre de 6 mois à 2 ans.
Proposition: Suggestion de certains termes et expressions, afin de répondre rapidement aux nouveaux besoins de communication. Elle est souple et peut être mise à jour régulièrement. Les propositions se retrouvent en grand nombre dans les fiches terminologiques du Grand dictionnaire terminologique (GDT).
Normes de référence sociolinguistique
La forme standard de la langue doit comprendre les usages généraux et régionaux. La diversité linguistique ne doit pas être mise de côté, au contraire, une langue qui bouge est une langue vivante. Pour que la standardisation fonctionne, l'implantation doit avoir lieu dans l'usage courant et pour ce faire, l'usage utilisé dans les communautés doit être pris en considération.
L'expérience semble démontrer qu'un avis linguistique officiel n'incitera pas les usagers à adopter un terme ou une expression, ceux-ci doivent plutôt relever de critères sociolinguistiques ou sociopolitiques. C'est-à-dire que le terme recommandé ou normalisé devait déjà être en voie d'implantation avant l'intervention de la politique d'officialisation linguistique.
Au niveau juridique, il est à noter qu'un avis de normalisation ne peut changer l'usage de termes utilisés dans des textes de lois en vigueur.
Les principes directeurs de l'intervention de l'Office
Le mandat de l'Office est principalement réalisé grâce aux travaux en terminologie qui permettent à la langue française du Québec d'être extrêmement vivante. D'ailleurs, dans les choix terminologiques effectués par l'OFQ, les termes déjà en usage au Québec sont toujours privilégiés lorsqu'ils sont conformes au système linguistique français.
Lorsque l'usage québécois devrait être corrigé, l'Office tentera d'expliquer les raisons du changement proposé plutôt que d'indiquer uniquement «termes à éviter».
Pour ce qui est des nouveaux termes, l'Office devra les suggérer le plus rapidement possible, afin d'éviter qu'un anglicisme, par exemple, ne prenne la place dans l'usage courant, au détriment du terme francophone proposé.
L'office mise aujourd'hui sur une approche informative et éducative, plutôt que restrictive et élitiste. La diffusion de l'information doit être priorisée, afin d'être accessible à tous. D'ailleurs, tout projet d'officialisation doit être accompagné d'un plan de communication afin de faciliter cette tâche de transmission de l'information.
La recommandation et la normalisation doivent être utilisées uniquement lors de problèmes de légitimité linguistique. La recommandation devrait être privilégié et la normalisation utilisée uniquement lorsque l'usage risque de créer des problèmes importants au niveau des communications publiques (sécurité publique, protection du consommateur, échanges commerciaux internationaux...).
Comité d'officialisation linguistique
Le comité, composé de cinq membres nommés par l'Office, soumet des proposition ou des avis et peut demander à un ministère ou à un organisme de créer un comité linguistique.
Les dossiers d'officialisation doivent être faits en lien avec des experts du milieu étudié.
Les avis officiels devraient être révisés tous les 10 ans afin de les modifier ou de la annuler.